L’affaire Shlomo
Court extrait du dialogue avec mon oncle Izy, dernier survivant de la famille de Kalisz
Léon : La ville de Kalisz ; c’était une ville? combien? c’était une ville de…
Frida : C’était une belle ville !
Izy : Une grande ville ! une belle ville !
Léon : Une population de Juifs importante ?
Izy : Importante, c’est sûr, c’était une ville de… comment s’appelle ça, une ville de… économique…
Léon : D’industrie ?
Izy : D’industrie
Léon : C’était une ville riche ?
Izy : Oui, la ville était riche, oui. Une ville industrielle avec beaucoup de fabriques, il y avait beaucoup de fabriques, là-dedans, mais aussi, il y avait des pauvres aussi, tout le monde n’était pas riche ! Il y avait des riches aussi, il y avait des pauvres aussi. Et c’était une ville très gentille, très bien. Il y avait tout.
Léon : Et les Juifs vivaient bien là-bas ?
Izy : Oui ! ils vivaient bien, ils vivaient bien mais après, à la fin de la guerre, à la fin de 1937, l’antisémitisme a commencé, ils ont pendu à chaque magasin, ‘n’achetez pas chez les Juifs’, c’est les Polonais ! parce que la Pologne, elle était déjà vendue pour Hitler, parce qu’il y avait un ministre des Affaires étrangères qu’était hitlériste, alors, ils ont fait sur les magasins ‘ne achetez pas chez les… ’ c’était une ville… après, c’était devenue une ville hitlérienne, antisémitisme, très dure.
Quatrième de couverture
C’était en l’an 2000, il y a 20 ans déjà, que j’entamais mon
enquête sur ce qui devint L’Affaire Shlomo
Comment s’appelait-il vraiment?
Comment avait-il rencontré la troublante Maria?
Pour que cette improbable rencontre ait lieu, il a fallu
beaucoup de hasard, un peu de chance et une bonne dose
de souffrances, d’amour et d’humanité.
Elle, roumaine, et Lui, polonais, pris dans une double
errance au milieu du grand chambardement historique de
la Seconde Guerre qui rebat tragiquement les cartes et les
frontières. Cette histoire, c’est celle de Maria et Schloïmé,
mes parents et un peu la mienne.
Paris, 14 mai 2020 (il aurait eu 109 ans)
Il me reste quelques exemplaires, faites-moi savoir si vous êtes intéressés ; je me ferai un plaisir de vous l’envoyer.
Léon Perelman
Pour ceux que ça intéresse, il me reste des exemplaires du livre. N’hésitez pas à me contacter. Léon